Cet album est sans doute celui qui a permis à son auteur le plus de liberté, tant sur le plan des oeuvres guitaristiques que sur celui des ensembles orchestraux. En effet, Claude Gallenca présente içi la guitare au sein d'un effectif orchestral le plus souvent imaginaire; C'est à dire à partir de sons de synthèse. Citons le journaliste parisien Thierry Crucy: "Des univers aquatiques ou désertiques aux écrans des rêves suscités, boîte à musique, lanterne magique, l'instrument génial effiloche le vent, apprivoise l'air, lance ses trilles ou ses trémolos." 

La guitare, telle une fée au milieu d'un conte de Bohème, prête à rythmer les envolées tziganes d'une flûte de pan, et à réapparaître, discrète ou sinueuse, dans le ballet des Ondes Océanes. Puis une guitare qui dialogue avec un piano, évoquant en un hommage à Ravel les clairs obscurs d'une aurore boréale. Ou encore, de mélancoliques promenades à travers les brumes de Liverpool. Guitare flirtant avec un luth-clavecin moderne dans le Jardin des Muses, soudain grave et vibrante de ses dix cordes dans Citadelle, nouvel hommage, à l'auteur du petit Prince cette fois. 

Enfin arrivée au seuil de la nuit, de ses harmoniques cristallines ou enfantines, elle vous entraînera dans un ultime conte, celui de la Ronde des Elfes.