Dans la vapeur torride des dunes ensablées, Ondulent, tel le serpent Taïpan, Les mirages en miroir traversant. Se fondant dans l’immensité du désert, L’aventureux téméraire Quitte son oasis langoureuse
Pour s’enfoncer dans la pureté silencieuse A la recherche de l’inatteignable bonheur Qui pourtant dans l’ombre de feu*respire sous ses yeux. Aux portes de l’aurore ardente L’attend une harmonie éblouissante Baignée de somptuosité inaltérée. Saisi, le nomade solitaire En son coeur ébloui Devine l’invisible présence Qui, derrière la fine gazelle, Le timide fennec et la Rose des Sables, Cache sa princière beauté. Echappant à notre humanité blessée, Soraya, en pureté voilée Glissant sur les grains dorés Dépose sur le monde assoiffé Son baume étoilé De féminité en fraîcheur innée.
SORAYA