MELANCOLIE
Subrepticement tu te distilles Dans l’harmonie soyeuse D’une valse voyageuse, Caressant d’une inspiration mineure L’âme joueuse et confiante L’envahissant d’un automne de sentiments D’où pleuvent les feuilles souriantes Qui joncheront la pensée D’un tapis de vagues à l’âme errantes. Ta bruine de papillons noirs, Veilleurs du nuageux très-fond de l’homme, S’échappe par son souffle sensible Déposant sur le bord de ses lèvres Les tristes poussières de son être Que dispersera le baiser des ailes de la tendresse. Cha*
De la secrète rivière souterraine Serpentent en la moelle de l’être Les vagues de l’évasive rêverie. Creusant le lit de la douce mélancolie Elles brisent l’écume pensive Sur la rive des saules pleureurs Dont les fleurs en sourires factices Embaument les tristes cœurs De leurs rires enjôleurs. Mélancolie … tu te glisses de l’iris indifférent Dans le regard innocent Pour y cueillir sa joie itinérante.