LES CLOCHES DE L'AURORE
Sur le seuil du silence La grâce a déposé discrètement L’étincelle de sa finesse Sur le doigté du délicat toucher. Elle entrouvre les portes de l’aurore Sous les échos légèrement constellés Des vaporeuses harmoniques Exquises en leur céleste légèreté.
Champagnisé, l’astre rosacé Déroule sa guirlande de rosée Qui perle les cils du regard incliné Vibrant sous la résonnance du chevalet. Dans le cœur du musicien Carillonne l’appel au voyage Dont les éclats les plus lointains Interpellent le nomade souverain. Dès les prémices de l’aube, De l’Orient à l’Occident, De la crête des Océans Aux sommets des montagnes blanches Tintent les cloches de l’aurore Ouvrant la voie à l’astre royal Dont les crépusculaires flammèches Embraseront la frontière des prunelles. L’homme des premières lueurs Aura soin du flambeau du jour nouveau Qui sur le traineau de la vie carillonnante Le précèdera vers l’arche de l’éternelle aurore. Cha*