GALEJADE
Les conversations s’étirent et s’enlisent Les esprits savants se délectant De leurs savoirs soporifiant… Le regard baille et s’évade Parmi les tableaux suspendus Se mourant aux couleurs de l’ennui. La musique sourde endimanchée Aux tonalités amidonnées Ternit l’air de ses cadences plombées, Même les siffleurs ailés Vers d’autres cieux enjoués Se sont discrètement éclipsés. Du fond des entrailles nouées Gall et Jade n’ont pu résister A laisser librement s’échapper
La source pure de l’esprit D’où tressaille et jaillit la vie Creusant sa rivière de rires De sa cascade de galéjades* Le palais s’ouvre Sur ses galets de jade En rangées d’ivoire dent*elées, La connivence n’a plus qu’à s’y mirer Dans une joie pétillante de légèreté Où les mots d’esprit en ricochet Sans trêve, se jettent pèle mêle Dans une joute sans repos D’où la répartie jamais ne sera finie Si ce n’est dans les miroirs des rires en éclats Rebondissant dans les feux sans artifices Des fins jongleurs de jeux de mots*