La Mémoire 

Dédale 

Dans l’âtre de la pensée 

S’essoufflent les braises du passé 

Sous la brûlure du jour achevé 

Que l’homme laissera s’étioler. 

 
 

Subrepticement un bruit a résonné, 

Une senteur d’antan  m’a frôlé 

Et jusqu’aux confins des espaces jaunis 

Sont venus bousculer ma mémoire engourdie. 

 
 

Il n’est plus qu’à la rêverie 

De caresser les visages de l’oubli 

De rêvasser et vagabonder 

Dans le labyrinthe des bosquets secrets.  

 
 

Les jardins de la mémoire dédale 

Rallument, malgré leurs ombres fanées, 

Les ramures de l’âme en son foyer  

Laissant transparaître par les lanternes de la pensée 

 
 

Les flambeaux des lustres soufflés 

Qui délicatement laissent tinter 

A la lisière du lointain passé 

Les rires tant aimés. 

 
 

Ils s’entremêlent à ceux du jour rencontrés 

Qui au feu du creuset 

Eloigne la nostalgie voilée 

Pour laisser s’enflammer le vivant rameau braisé.  

 
 

Cha*