Myrtilles
La déchirure de l’aurore blesse la nuit
Qu’elle étreint une dernière fois
Dans son firmament endormi
Lui faisant verser des larmes de sang rosé.
L’humanité s’éveille et s’ébroue
Revêtant son manteau de misère
Sous les nuages d’avenir gelé
D’où pleurent des flocons de sang immaculé.
La griffure du mensonge a blessé
Atteignant la vérité dans sa pureté
Et l’intégrité dans sa solidité,
Les tachetant de grains de sons et de sang.
Pourquoi mélancolique beauté
Tu encercles l’île de l’âme rebelle
De ton océan de gouttes de sang améthyste
Où s’échouent les rêves naufragés ?
Le Semeur déjoue les blessures du temps présent
Et de la terre sa protégée
Fait germer la violette et le muguet
Tandis que de la plus petite fleur fanée
Craquelle l’humble myrtille
A la saveur du sang sucré
Qui viendra enivrer l’homme
De douceur d’airelles et de baies.
Alors de la corolle des veines en éclisse*
Des perles de sang myosotis
Jailliront en un geyser sublime
Ecoulant dans les cœurs son torrent de vie tran*sang*dée.
Cha*